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​"Je ne me sens pas le musicien d'une seule musique. Je parle plusieurs langues à la fois, à la manière de ceux qui baroudent et ne se sentent jamais si bien que lorsqu'ils voyagent. Enfant, il y avait de toutes les musiques à la maison. Le jazz de mon père, les musiques du monde de ma mère, le classique de mon frère, la variété en commun. Mon imaginaire musical est donc forcément composite, pluriel, hybride. Ce sont toutes ces langues musicales qui se sont imprégnées en moi depuis lors et ce sont celles-là mêmes que j'interroge de projets en projets, de manière à la fois non exhaustive et profonde, versatile et sincère. Même s'il m'arrive de "poser mes valises" ici ou là, dans l'une ou l'autre de ces musiques qui m'entourent, je ne peux me résoudre à une unique culture musicale. Je suis fait de toutes celles qui m'ont vu naître et fait grandir comme homme et comme musicien."  Mathieu Cepitelli

© Arina Phouthakhanty / Mathieu Cepitelli

© Arina Phouthakhanty / Mathieu Cepitelli

© Maxime Cottin (1) / Roméo Priam (2-3) 

© Arina Phouthakhanty / Mathieu Cepitelli

Le parcours​

Mathieu Cepitelli naît en 1983 à Menton, où il suit un temps des études de piano classique au conservatoire. Toutefois, son métier de pianiste, et plus encore celui de compositeur et d'arrangeur, c'est essentiellement en autodidacte qu'il l'apprend, au gré de ses propres projets et des collaborations qui s'offrent à lui.

 

Avec une mère férue de musiques du monde, un père de jazz, et un frère de musique classique, Mathieu Cepitelli grandit avec un imaginaire musical composite. Son goût prononcé pour l'exploration stylistique et le métissage le conduit à mener rapidement ses propres projets comme leader, projets dont il compose et arrange le répertoire et pour lesquels, toujours à la recherche d'un langage musical pluriel, il convoque aussi bien la musique latine en général que le tango en particulier, le jazz, la chanson, la musique classique, les musiques du monde et la pop. Depuis lors, toutes ces musiques font partie de son univers, délibérément hybride.

 

Son parcours est le reflet de cette diversité : il signe des musiques originales pour le théâtre, tient le piano dans des groupes de tango et de pop/folk, accompagne des chanteurs, improvise autour du jazz et du tango, fonde un duo de compositions et d'arrangements pop-latino, répond aux commandes de musiciens classiques, etc.

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La musique

Aujourd'hui, c'est principalement au sein du Mathieu Cepitelli Trio, où il joue aux côtés du bandonéoniste Eduardo Garcia et du contrebassiste Rémy Yulzari, que Mathieu Cepitelli défend l'idée d'une musique plurielle : il y signe des compositions et des arrangements originaux mêlant classique, jazz et tango.

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En 2021, le musicien lance un nouveau projet, le Projet Blasco, qu'il voit comme la synthèse de toutes ses influences musicales : classique, jazz, musiques du monde, pop, improvisation. Il y défend une musique originale résolument plurielle et y assume le parti pris d'embrasser, en un même geste de composition et d'interprétation, toutes ses envies musicales. Un premier album - intitulé Rinascimento - sort à l'automne 2022 sur le label français Klarthe.

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Assumant sa complexité stylistique, Mathieu Cepitelli se dédie également à l’écriture de chansons originales en français et en espagnol (paroles et musique) telles que "¿Dónde están?", "Qué pasa contigo?" ou "11 de noviembre" où une narratrice argentine évoque la douceur de vivre depuis un Paris plongé dans la langueur d'un jour férié.

 

Par ailleurs, il répond aux commandes de musiciens issus de divers univers, notamment du classique. En 2011, le quintette de cuivres Smart Is Brass crée ainsi Have You Met Tango? au Festival de Musique de Menton. En 2020, le bandonéoniste Per Arne Glorvigen, qui a longtemps joué et enregistré avec le violoniste Gidon Kremer, lui commande un arrangement en milonga lenta de "A Chloris" de Reynaldo Hahn, qu'il crée en Norvège aux côtés de musiciens renommés tels que Bernt Ola Volungholen (baryton), Øyvind Gimse (violoncelle) et Christian Ihle Hadland (piano).

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L'Ensemble Hélianthe, nonet de saxophones avec percussions, lui commande en 2021 une oeuvre originale qui sera créée en 2024.

Mathieu Cepitelli (photo : Arina Phouthakhanty/Mathieu Cepitelli, 2018)

La transmission

Titulaire du DE de professeur de musique, Mathieu Cepitelli obtient à l’Université-Paris Sorbonne une Maîtrise de Musique et Musicologie en 2005, suivie d’un Master en 2006. Il consacre d'abord ses recherches à l’univers de la chanteuse Juliette, avec laquelle il mène un entretien. Puis, il s'intéresse au tango des années 1920 à Buenos Aires et, pour ce faire, étudie l’analyse du tango avec le compositeur et pianiste Gustavo Beytelmann qui codirige ses recherches.

 

Défendant l’idée d’une culture musicale au service de l'écoute, de l'interprétation et de la création, il enseigne dans divers contextes d’enseignement (Éducation Nationale, associations, stages)  et assure depuis plus de dix ans des cours de solfège, théorie et analyse, mais aussi d’arrangement et de transcription et enfin d’orchestre au Conservatoire Municipal F. Poulenc de

Nogent-sur-Marne.

 

Enfin, il articule enseignement et création en répondant régulièrement à des commandes d’oeuvres pédagogiques. C'est le cas, notamment, de Tango Bandit, commande de l’association Orchestre A l’Ecole pour les apprentis musiciens d'un orchestre de collège.

 

Il est aussi l’invité de structures d’enseignement artistique, comme en 2019 au Conservatoire Municipal d’Ivry-sur-Seine, dans lesquelles il propose des ateliers pédagogiques thématiques. Ainsi, "Composer aujourd'hui" se destine à initier chez les jeunes musiciens une démarche de création embrassant la diversité des cultures musicales.  "Ecouter la musique", de son côté, s'attache à donner à divers publics des clés d'écoute et de compréhension de la musique dans une approche, là aussi, transversale.

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